cinéma

Django unchained

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Au détour d'un bois, le chasseur de primes Hans Schulz libère l'esclave Django afin qu'il puisse l'aider à identifier et arrêter trois hommes qu'il pourchasse. Entre l'ex-dentiste et l'ex-esclave, une amitié se forge au fil de leur traque et bientôt, l'Allemand propose à Django de l'aider à retrouver son épouse dont il a été séparé quand ils ont été vendus à deux maîtres différents.

Il le clamait depuis aussi longtemps que sa filmographie emprunte au genre : Tarantino voulait faire un western. Ici, il ressuscite le personnage dirigé par Sergio Corbucci et devenu représentatif du western spaghetti pour signer une quête violente et décalée au cœur d'une Amérique pas encore déchirée par la Guerre de Sécession. Formidablement percutant de cynisme et soutenu par une mise en scène efficace et soignée, la première partie du film constitue une réelle réussite. Dans les pas des compères et devant leurs yeux défilent des personnages formidablement campés par un casting mitonné aux petits oignons comme le réalisateur sait en préparer. Lorsqu'il s'agit pourtant d'aller mener à bien la quête de Django, le film se fait inutilement longuet, perdant un temps précieux en bavardages inutiles (alors même que Tarantino sait par ailleurs se montrer très bon dialoguiste). Prophète d'une cinématographie cool, le réalisateur américain emprunte sa bande son géniale à Ennio Morricone, Luis Bacalov aussi bien qu'à RZA, joue des zooms et du travelling avec un plaisir communicatif mais, à trop faire trainer son voyage, perd en route de son énergie initiale et malgré un final explosif, se montre moins mordant dans le dernier tiers du film. Une promenade tragique (et sanguinolente !), cynique et décalée, un film presque politique pour le réalisateur, autant qu'une comédie grinçante au fil de musiques soignées, mais sans doute pas un chef d'oeuvre, ni même le meilleur film de Tarantino.

Publié le 17/01/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma